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Prévention de la récidive des violences sexuelles : psychiatrie, justice et société face aux évaluations

 Le vendredi 27 mars 2015 à Grenoble à partir de 8h30.

 7e journée régionale d´étude du CRIAVS Rhône-Alpes

Avec : Christian GODIN, Bernard BEFFY, Dr Pierre LAMOTHE, Olivier VANDERSTUKKEN , le SPIP Isère , Nora LETTO, Chantal DAEL, Théodore ONGUENE-NDONGO, André GRÉPILLAT

Les affaires de mœurs sont de celles qui, régulièrement, défraient la chronique. La médiatisation des violences sexuelles semble relayer autant qu’elle attise le caractère insupportable de ces actes, ainsi que la haine suscitée pour ses auteurs, nouvelle figure du Mal pour la société contemporaine. Dans le cadre d’une récidive légale, et d’autant plus s’il s’agit d’une atteinte sur mineur ou sur une personne vulnérable, l’impensable et l’insoutenable atteignent leur paroxysme. Ce n’est alors plus seulement au justiciable que la société « demande de rendre des comptes », mais à l’ensemble des professionnels de la justice, de la psychiatrie, de l’insertion sociale et professionnelle qui ont accompagné sa r&eacut e;intégration au tissu social.

La promulgation et la mise en œuvre de la dite « Loi Taubira », tendant à faire du maintien au sein de la société le principe et de l’incarcération l’exception, semble ainsi proposer une nouvelle déclinaison de la prévention de la récidive. La peine de privation de liberté est censée marquer un point d’arrêt au passage à l’acte transgressif et, par là, en protéger la société, en incitant son auteur détenu à s’en amender et à accéder aux soins qui lui seraient appropriés. Il n’en demeure pas moins que cette mise à l’écart s’accompagne souvent d’une désinsertion socio-professionnelle et d’une distension des liens affectifs et familiaux. Où en sommes-nous alors de l’évaluation des facte urs favorisant, ou non, le risque de récidive ? En somme, les conditions propices à la politique de prévention de la récidive des violences sexuelles sont-elles à la hauteur de ses enjeux, à la mesure de ses auteurs ?

Sur quels critères d’évaluation des risques de récidive se fonde la prévention menée par les différents professionnels prenant en charge des auteurs de violence sexuelle ? De quels outils disposent-ils pour évaluer ce risque ? Comment la prévention des uns s’articulent-elles à celles des autres ?

D’ores et déjà, les professionnels de la santé, du social, de la justice sont particulièrement sollicités afin qu’à la contention des murs de la prison se substitue la contenance d’un maillage, dont le tissu se composerait des différentes fibres professionnelles, articulées entre elles autour d’un Sujet commun, l’auteur de violence sexuelle, et d’un objet commun, la prévention du risque de sa récidive. Aussi, face à la pression qui pèse sur les professionnels évaluateurs du risque de récidive, comment travailler ensemble à la construction d’une prévention pluridisciplinaire individualisée, balayant tant les critères objectifs que les dimensions subjectives de l’évaluation ?

C’est le questionnement qui animera le déroulement de notre 7& egrave;me journée d’étude : la matinée sera consacrée à l’éclairage philosophique de la dangerosité, le point de vue du magistrat puis du psychiatre. L’après midi sera l’occasion de connaître des outils d’évaluation et leur utilisation, puis nous inviterons différents professionnels de la Justice, de la Santé et du Social à échanger sur leurs pratiques autour d’une table ronde. Lire la suite

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